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univers papier marbré nîmes

Portrait d’artisane : l’univers du Papier Marbré

L’univers du papier marbré a toujours été une fascination pour moi ! Cette technique de marbrure qui se dépose sur le papier sans glisser, ces volutes qui donnent formes et corps à des univers entiers… Je n’ai jamais saisis comment cela pouvait bien se faire, et comment cela pouvait bien tenir. Cela a un côté magique que j’adore, encore plus quand les réalisations nous touchent sincèrement.

J’étais donc très heureuse de rencontrer Géraldine en octobre dernier, à l’occasion des Rencontres des Métiers d’art de Pernes les Fontaines. Je vous en avais parlé ici. J’ai découvert ses réalisations, ses volutes de papiers ainsi que… ses lampes et carnets ! Je suis tombée sous le charme en les ayant eu dans les mains et je suis repartie avec le mien 🙂

Elle a accepté de se plier au jeu des questions réponses, pour nous partager son travail. Je vous invite donc à découvrir ses réalisations et son parcours. Vous pourrez suivre son actualité sur son compte instagram.

Bonne découverte et encore merci à Géraldine pour son partage 🙂

Bonjour Géraldine

Avant toute chose, pourrais-tu te présenter pour celles et ceux qui te découvrent ?

Bonjour je m’appelle Géraldine, je suis relieuse d’art depuis 1990 à Nîmes et marbreuse sur papier depuis 2000

Comment as-tu découvert cette fibre artistique et manuelle qui sommeillait en toi ? Comment l’as-tu rencontrée ?

Mon mari a pris la suite de son père qui était relieur : quand je l’ai rencontré, j’ai découvert ce superbe métier. 

J’ai toujours été manuelle, j’aime ‘’bricoler’’, construire, rénover des petits travaux de maçonnerie, le jardinage… Mais là, c’était un peu différent tout de même : c’était de l’artisanat d’art.

Pourrais-tu nous parler de tes inspirations qui te poussent à créer ?

En tant que relieuse, j’utilisais des papiers marbrés et un jour j’ai décidé de faire mes propres papiers ! Dans un premier temps, c’était pour les reliures de clients. Ensuite j’ai souhaité les moderniser de façon artistique et contemporaine pour les utiliser pour mes créations. Bien sûr, c’était toujours pour des reliures de carnets et albums photos par exemple. Petit à petit, j’ai essayé pour des abat-jour : je trouve que la lumière qui passe au travers des papiers les sublime et apporte une ambiance chaleureuse.

Pour la création proprement dite des papiers marbrés, je suis autodidacte.

Je crée mes papiers dans l’instant, je commence à déposer les couleurs, créer les motifs et je m’arrête dès que ce que je vois sur l’eau  me convient.

Tes papiers marbrés sont magnifiques, j’ai pu le constater directement. Cette technique du marbré m’a toujours fascinée : cela semble magique… Pourrais-tu nous parler de ton processus de création ?

Je travaille la technique de la marbrure dans une grande cuve. J’y mets 5 cm d’eau, ensuite je dépose des couleurs goutte à goutte à la surface de l’eau. Ceci est la base et ensuite commence le travail de marbrure proprement dit. Concrètement, je vais créer mes motifs avec une baguette en tirant  les couleurs par exemple. Je ne sais pas au départ quel motif je vais faire, c’est assez instinctif…

C’est en fonction de l’évolution des couleurs et motifs que j ‘ajoute ou non d’autres couleurs. Je détermine au fur et à mesure si je continue de travailler ou pas les motifs. Je travaille dans l’instant !

papier marbré pernes les fontaines

Était-ce une évidence de te lancer dans ce domaine au moment d’imaginer tes études, par exemple ? Pourrais-tu nous partager ton parcours ?

Non au moment de mes études, je n’aurais jamais imaginé faire ce métier.

J’ai été assistante de direction commerciale pendant plusieurs années et quand j’ai rencontré mon mari en 1990, il venait de prendre la suite de son père. Il fallait être 2 pour travailler à l’atelier de reliure, voilà comment je suis tombée dans la marmite ! C’est un métier qui m’a immédiatement fascinée…

Ce n’est pas une reconversion, je n’ai pas vraiment réfléchi, mais certainement que mon métier du moment ne m’enthousiasmait pas totalement. Et de la reliure, je me suis orientée vers les papiers marbrés à la cuve, pour devenir marbreuse : je suis passionnée par ce métier.

Ce qui m’attire le plus dans ce champs créatif c’est que les motifs sont infinis : du plus simple au plus complexe, ainsi que les couleurs. Je peux choisir d’utiliser deux couleurs ou beaucoup plus. Ma volonté était surtout de moderniser les papiers marbrés qui existaient, en amenant de belles couleurs vives.

duo de lampe en papier marbré

Quel est le meilleur conseil que tu aies jamais reçu et que tu transmettrais volontiers ainsi que la chose dont tu es la plus fière ?

Je n’ai pas vraiment eu de conseil. Mais j’ai toujours cru que les papiers marbrés à la cuve main plairaient.

C’est ce qui m’a poussée à en faire des centaines chaque année ! Je suis fière aujourd’hui de pouvoir exposer mes créations dans des salons de créateurs ou d’artisanat d’art ! C’est une satisfaction que de varier les supports en les ayant ‘’sortis’’ des reliures classiques.

Grand merci pour tes réponses Géraldine, et à très bientôt !

Retrouvez la sur son compte instagram pour suivre son actualité 🙂

papier marbré lampe

Candice Aubert-Dhô – Artisane d’art textile engagée : retrouvez d’autres portraits via la catégorie “portrait d’artisane” sur le blog.

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