Portrait de créatrice : Atelier Solelh
Aujourd’hui je vous fais découvrir une artisane de talent que j’ai eu la chance de rencontrer ! Et pour cause, Stéphanie habite dans le Gard, à quelques kilomètres de chez moi 🙂 Je l’ai découverte en vagabondant sur Etsy et j’ai adhéré tout de suite à son très joli univers enfantin, qui fait la part belle au rotin. J’étais alors en pleine recherche de matériaux à la fois naturels et locaux, je n’ai donc pas hésité longtemps avant de la contacter pour lui proposer de travailler avec moi 🙂 Elle associe le rotin au tissu pour créer des décorations murales qui égaieront les chambres de vos bambins : je vous laisse découvrir ses douces créations !
Bonjour Stéphanie ! Pourrais-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas ?
Je suis Stéphanie, j’ai 33 ans et je vis à Nîmes dans le sud de la France. J’ai créé Atelier Solelh début 2020. C’est une marque d’objets de décoration utilisant des matières naturelles, qui mixe rotin, tissu et céramique.
Comment as-tu découvert cette fibre créative qui sommeillait en toi, comment s’est-elle révélée ?
J’ai toujours aimé créer des objets, dessiner et fabriquer. En particulier les vêtements, ce qui m’a conduit à faire des études pour être styliste.
Saurais-tu nous dire pourquoi tu as privilégié cette technique autour du rotin, plutôt qu’une autre ? Comment cette technique et ce matériau sont venus à toi ?
J’ai découvert le rotin finalement assez récemment, il y a maintenant 3 ans. La vannerie m’intriguait depuis plusieurs années, j’étais curieuse de la technique. A Nîmes il y a justement une vannière qui donne des cours, et c’est de cette manière que j’ai découvert cette matière, le rotin, en réalisant mon premier objet avec elle.
Suite à cet atelier, je me suis fait mon petit stock de rotin. J’avais envie d’essayer plein de choses 😊 Je me suis mise à faire et défaire, chercher mon style, ce que je voulais proposer, à qui… J’ai mélangé les matières, ajouté ma touche et mon expérience de styliste, c’est de cette manière que les premiers trophées sont nés.
Avant de donner plus de place à cette activité artistique et créative, quel a été ton parcours scolaire, ton parcours de vie ? Te prédestinais-tu à cette vie d’entrepreneuse ?
J’ai toujours aimé la création, pendant ma période collège j’avais en tête d’être styliste, j’aimais le dessin et je me passionnais pour la couture. J’ai donc orienté mon parcours vers un métier de création dès le lycée, avec un bac arts appliqués, qui me préparait à intégrer les écoles de stylisme, de design, de graphisme… cela m’a conforté dans mon choix et j’ai alors emménagé à Paris pour intégrer une école de mode.
Suite à ces 3 années d’études, j’ai travaillé comme styliste pour une marque de lingerie et maillot de bain à Paris. C’était une chouette expérience qui a duré 10 ans. On était peu nombreuse dans les bureaux, et finalement le point commun avec aujourd’hui c’est qu’on était très autonomes, et qu’il fallait savoir-faire pas mal de choses.
Durant cette période je n’avais pas forcément en tête de devenir entrepreneuse. C’est mon déménagement dans le sud m’a donné l’envie d’entreprendre, de faire un nouveau métier plus en accord avec ma façon de vivre et mes valeurs actuelles.
La vie d’autoentrepreneuse oblige à être une sorte de mélange entre Shiva et un couteau suisse ! Quels en sont les avantages et les inconvénients selon toi ?
Effectivement les tâches sont très variées et c’est un vrai exercice d’organisation pour ne pas s’épuiser trop rapidement.
Pour moi l’avantage c’est la liberté que cela apporte : de faire nos propres choix, ce qu’on pense bon, de construire quelque chose qui nous ressemble, d’être autonome.
Mais je trouve aussi que cette liberté a ses limites : dans mon cas où je suis seule maître à bord, mes revenus sont très dépendants de moi. Si je ne travaille pas je ne gagne pas d’argent. C’est assez logique mais cela change beaucoup d’une vie salariale.
Et puis ce n’est pas toujours simple d’être seule devant les décisions à prendre. Même si mes proches m’aident et me conseillent, au final je reste seule à faire mes choix, ce qui peut être parfois difficile.
Que retiens-tu de cette expérience et quel est ton prochain challenge ?
Je retiens qu’il faut oser se lancer, peut-être se tromper, plutôt que d’imaginer ce qui peut se passer.
Et puis s’écouter, se faire confiance, faire ce qui nous plaît vraiment c’est important, c’est quelque chose qui va nous motiver pour avancer, même dans les moments un peu plus difficiles.
Mon prochain challenge : aller à la rencontre de ma clientèle. J’ai commencé au début de la pandémie du covid et finalement je n’ai pas eu l’occasion de participer à des marchés, des expos. Et j’ai envie d’entendre les commentaires spontanés des clients, de partager mon travail de visu.
Quelle est ta plus grande fierté ou ta plus grande réussite (une création, une rencontre, un événement de vie…) ?
A vrai dire il y en a deux.
À 19 ans j’ai participé à un concours, et remporté une bourse qui m’a permis de faire mes trois années d’études à Paris, dans une école de mode renommée.
Et il y a 3 ans, mon conjoint et moi avons quitté Paris pour vivre dans le sud, et ce changement de vie m’a donné envie de créer mon entreprise.
Enfin, quel est le meilleur conseil que tu ais jamais reçu et que tu transmettrais volontiers ?
« Teste ton produit, propose-le à la vente » Car finalement on a beau se dire « c’est une bonne idée » ou « ce n’est pas une bonne idée », mais c’est difficile de savoir si on va trouver sa clientèle. Tester son produit permet de l’améliorer, d’ajuster son offre au fur et à mesure.
Mille mercis Stéphanie pour ton partage !
Vous pouvez retrouver son travail sur son site internet 🙂
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